Détruit partiellement durant les Jours Sombres, il garde cependant la beauté de son architecture d’antan, où l’on croirait encore entendre les cris d’allégresse et de joie d’un temps à jamais révolu. Les marches se dessinent lentement, tantôt ébréchées ou abîmées, tantôt encore intactes. Si le colisée n’est plus utilisé pour sa fonction première, on y voit pourtant de temps en temps des défilés des grands couturiers du District. Les habitants viennent s’extasier devant les superbes créations des puissants et leurs soupirs ébahis se mêlent aux échos funestes des défunts ayant perdu la vie ici.

Rien de très extraordinaire ici, puisqu’il s’agit tout simplement d’une bête place comme il y en a tant. Ce qui fait sa particularité, c’est l’ensemble de fontaines que l’on peut y trouver et qui s’illuminent en soirée, lorsque la nuit dépose son lourd manteau bleu marine sur la ville. Diverses lumières clignotent et donnent des effets multiples et variés à l’eau des fontaines. L’on aime à s’y poser, en journée ou en soirée, pour profiter de l’ambiance calme qui règne aux alentours.

Une farandole de restaurants se dressent, tout faisant face ou entourant les fontaines. On y mange de tout ce que le district peu avoir : En faible quantité, ce n’est pas aussi gastronomique qu’au Capitole ou dans les districts les plus riches, mais le district huit apprécie de pouvoir lui aussi se faire servir de temps en temps et de pouvoir apprécier un bon dîner aux chandelles pour fêter quelques années de mariage ou d’autres occasions toutes aussi spéciales. Bien entendu, les plus riches du district y passent plus de temps que les populations plus pauvres.

Dans un style architectural très romain, le théâtre se développe sous la forme d’un Parthénon tout en colonnes de marbre blanc. C’est le seul bâtiment du district huit à être aussi classieux et à demeurer intacte avec les années. Les habitants le vénèrent, et le Parthénon fait leur fierté. De plus, qui dit couture dit costumes. C’est pourquoi quelques privilégiés se plaisent à plutôt faire du théâtre, à mimer des émotions et des histoires dans des costumes riches plutôt qu’à travailler de leurs mains. Et les autres viennent admirer les pièces construites, la bouche béante, des étoiles dans les prunelles.

Extérieure, elle brille de milles feux. Des tables sont disposées en cercle autour d’une énorme scène, elle aussi ronde. Quelques artistes s’y présentent et une table de DJ, un peu sur le côté, accueille les grands noms dans ce domaine et dans le district. Très prisée, la discothèque extérieure – bien qu’elle soit très ouverte – possède plusieurs videurs. Il faut être un minimum connu pour réussir à rentrer tant elle est appréciée. Néanmoins, étant donné les temps difficiles, l’administration de la boîte est un peu plus coulante.

Si on les appelle "palaces", ce n'est que pour mieux montrer sa richesse. En réalité, ils font pitié en comparaison de ceux du district un. Ici, ils sont à peine plus grands que des maisons mais il ne faut pas négliger que ce sont les plus belles habitations du district et que leurs propriétaires en sont incroyablement fiers et l'affichent bien.